blackwater grande

 

C’est à la découverte d’une pépite que je vous convie avec ce billet. Peut-être que cet été, tout comme cela a été le cas pour moi, le nom de Blackwater vous a été soufflé une fois, puis deux, trois… Mais commençons par le début, qu’est-ce que Blackwater ?
Blackwater est une série de six romans écrits par Michael McDowell et publiés aux États-Unis de janvier à juin 1983 à raison d’un par mois. En France, il faut attendre 2022 pour qu’ils soient publiés. La maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture le fera d’avril à juin, à raison d’un tome tous les quinze jours.


1. Les couvertures absolument sublimes

Oui c’est futile mais dans ce cas précis, la couverture de chaque tome est particulièrement soignée et ressemble à un travail d’orfèvre. En plus, elles brillent (oui c’est important) ! Mais méfiance, ne regardez pas de trop près les couvertures, elles en dévoilent beaucoup ! Oui après vous avoir donné comme première raison, la beauté des couvertures, je vous conseille de ne pas trop les regarder au premier abord. On n’est pas à une contradiction près !


2. Le principe de la saga

Si un auteur a bien compris l’intérêt du roman-feuilleton, c’est bien Michael McDowell. Et même si vous ne jouez pas le jeu d’attendre quelques jours entre chaque roman (vous verrez c’est absolument inhumain), l’auteur aiguise notre curiosité, distille autant les réponses qu’il pose de nouvelles questions… De plus, suivre les personnages sur six tomes et cinq décennies nous permet de mieux les cerner et de les comprendre dans toute leur complexité. L’impression de retrouver de vieilles connaissances est très forte !

 
3. L’ambiance entre réalisme et surnaturel

Avec des descriptions très précises de la vie des personnages, l’organisation des maisons, les mariages, les naissances… tout ce qui fait une vie et semble d’une très grande normalité, on rentre dans la vie quotidienne de la famille Caskey et de leurs domestiques. Mais, l’intrigue est également portée par une ambiance surnaturelle à peine dévoilée mais qui se fera plus présente voire pressante au fil des romans.


 4. Les personnages féminins

Car ce sont bien les femmes qui organisent et règnent sur la vie de la famille Caskey… De la tyrannique matriarche Mary-Love à la mystérieuse mais sage Elinor en passant par l’ambitieuse et hautaine Miriam… et toutes celles que je ne cite pas ! Au fil des années, toutes les femmes de cette riche famille vont s’émanciper et prendre des décisions qui vont impacter l’avenir de chacun. Et n’oublions pas leurs domestiques, qui elles aussi, vont jouer un rôle déterminant. Un vent de féminisme souffle sur Blackwater !

 
5. La modernité des thèmes abordés

Cette saga débute en 1919 pour s’achever dans les années 70, elle traverse donc une grande partie du XXe siècle et embrasse l’histoire de cette période. Cela permet à l’intrigue de traiter de grands sujets tels que le racisme, l’homosexualité, l’émancipation des femmes, etc. La facilité avec laquelle les choix de chacun sont acceptés montre la grande ouverture d’esprit des personnages et leur capacité à se questionner et comprendre l’autre.


Et s’il faut encore vous convaincre de sauter le pas et de lire Blackwater… C’est une série particulièrement addictive, abordable sans être simpliste, avec une intrigue sur six tomes extrèmement bien construite et qui peut plaire à tous. J’espère que maintenant vous n’avez plus qu’une hâte, commencer la lecture de cette fresque et vous transporter à Perdido !

 

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