Bande dessinée relatant le séjour d’un jeune garçon chez son grand père qu’il connaît peu et apprécie tout autant. Le sujet principal de cette histoire est la transmission des vécus des plus anciens aux plus jeunes.
Le grand père italien a participé à la seconde guerre mondiale et du "côté des méchants" comme le dit Roméo. Il est ensuite parti pour un avenir plus radieux en Belgique, où la mine et ses conditions de travail désastreuses ont eu raison de sa santé. On le retrouve donc avec ses souvenirs, ses errances, sa difficulté à communiquer avec un petit être qui lui est tout de même assez étranger. Les deux ne sont pas nés dans la même société. Là où Roméo ne comprend pas qu’on abatte le cochon (appelé Mussolini car "pour un gros porc j’ai pas trouvé meilleur nom" dira le grand père), le grand père a, lui, vécu la faim quand il était enfant et même après.
Même si le dialogue entre les deux principaux protagonistes est toujours compliqué, difficile à instaurer et à développer, le jeune Roméo comprend de plus en plus de choses au contact de cette personne à l’apparence froide et distante mais que l’on comprend plus comme étant une construction au fur et à mesure des épreuves de sa vie.
C’est un peu un apprentissage express de la vie que ce jeune garçon va faire, car d’autres personnages entrent en jeu à d’autres moments de la narration (le père et une jeune fille). Malgré tout, c’est vraiment sa relation avec ce vieil homme malade et fatigué par la vie et ses souvenirs douloureux qui est sont centre de cette bande dessinée intelligente et touchante au dessin très juste et aux couleurs magnifiques (le fameux rouge des maisons ouvrières du nord de la France et de la Belgique).
Storyboard Macaroni !
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