Nous sommes en France, l’eau est montée et montera encore sans connaître la décrue.

Beaucoup de gens sont déplacés et survivent là où ils peuvent, sur les terres encore préservées ou encore sur l’eau en « flottant ».

L’État construit des digues et concentre sa population dans une zone maîtrisée et sécurisée. Dans cet univers pas si éloigné de notre quotidien, nous suivons plusieurs membres d’une même famille.

D’abord, il y a Hans, ancien activiste antiétatique, qui se relève à peine de sa séparation avec la mère de sa fille Vinée. Celle-ci essaye de trouver sa place en continuant ses études à l’Université, subissant des discriminations. Groza, le frère de Hans, souffrant d’un handicap, veut aider tous ceux qu’il rencontre sur son chemin dans cette atmosphère post-apocalyptique. Quant à Jeannes, la mère de Hans et Groza, elle tente de rester dans sa maison malgré les inondations et les injonctions de l’État.

Ici, nous nous intéresserons davantage au chien bleu, personnage principal, qui nous raconte cette histoire et qui porte un regard à la fois poétique et onirique sur les évènements.

Nous sommes emportés par l’histoire et les dessins de Benjamin Flao, auteur aussi du superbe diptyque Kililana song.

Pour « L’âge d’eau », il a repris le même titre que la chanson de R-Wan qui l’a inspiré. Album sorti en 2006, il est urgent d’écouter ou de réécouter l’album Radio Cortex.

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